Fernand LEGER, Le Pot Rouge

Fernand LEGER, Le Pot Rouge, 1926.

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arrêtés

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Thierry ROTH, Allons-nous enfin en finir avec le sexe ?

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Walter BENJAMIN, la photographie un art…

“ On s’était dépensé en vaines subtilités pour décider si la photographie était ou non un art, mais on ne s’était pas demandé d’abord si cette invention même ne transformait pas le caractère général de l’art.”

Walter BENJAMIN, in L’œuvre d’art à l’ère de sa reproductibilité technique, traduction fr. en 1936.

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Natures mortes, les Choses, Musée du Louvre, Paris

Natures mortes, les Choses.   Musée du Louvre, Paris, 24 novembre 2022
Photographies et montage Bernard Obadia
Re-presentation.fr
Collection Journal 26

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le bord du monde

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Jusepe RIBERA, La Déposition du Christ

Jusepe de RIBERA, La Déposition du Christ, 1622-1624, Musée du Louvre, Paris.

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Marcel PROUST, Le côté de Guermantes,  Sommeils profonds

Sommeils profonds

Près de la grille est la carrière où les sommeils profonds viennent chercher des substances qui imprègnent la tête d’enduits si durs que, pour éveiller le dormeur, sa propre volonté est obligée, même dans un matin d’or, de frapper à grands coups de hache, comme un jeune Siegfried. Au-delà encore sont les cauchemars dont les médecins prétendent stupidement qu’ils fatiguent plus que l’insomnie, alors qu’ils permettent au contraire au penseur de s’évader de l’attention ; les cauchemars avec leurs albums fantaisistes, où nos parents qui sont morts viennent de subir un grave accident qui n’exclut pas une guérison prochaine. En attendant nous les tenons dans une petite cage à rats, où ils sont plus petits que des souris blanches et, couverts de gros boutons rouges, plantés chacun d’une plume, nous tiennent des discours cicéroniens. À côté de cet album est le disque tournant du réveil grâce auquel nous subissons un instant l’ennui d’avoir à rentrer tout à l’heure dans une maison qui est détruite depuis cinquante ans, et dont l’image est effacée, au fur et à mesure que le sommeil s’éloigne, par plusieurs autres, avant que nous arrivions à celle qui ne se présente qu’une fois le disque arrêté et qui coïncide avec celle que nous verrons avec nos yeux ouverts.

Quelquefois je n’avais rien entendu, étant dans un de ces sommeils où l’on tombe comme dans un trou duquel on est tout heureux d’être tiré un peu plus tard, lourd, surnourri, digérant tout ce que nous ont apporté, pareilles aux nymphes qui nourrissaient Hercule, ces agiles puissances végétatives, à l’activité redoublée pendant que nous dormons.

Marcel PROUST, Le côté de Guermantes,  Gallimard, coll La Pléiade, 1973, p 87-88

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Michel SCHNEIDER, Le lien des liens

« On parle de lien social, et on déplore sa fracture. On se demande moins quelle est sa nature : est-ce l’amour ? La haine ? Et qu’est-ce qui nous fait vivre ensemble sans nous entretuer ? Et pourquoi – c’était la question de Hobbes –un petit nombre domine-t-il le grand nombre ? La réponse est simple : le système symbolique, l’ensemble des représentations qui disent à chacun ce qu’il est et ce qu’il n’est pas. Les actes et les représentations humains s’insèrent dans un ordre structurant et préétabli, distinct à la fois du réel et de l’imaginaire. Selon l’anthropologue Claude Lévi-Strauss, il comprend « le langage, les règles matrimoniales, les rapports économiques, la science, l’art, la religion. Ce lien noue les liens psychiques et les liens sociaux, les liens réels et les liens imaginaires. Mais quels sont les traits principaux d’un système symbolique ?

  1. un ordre de langage ;
  2. un ordre sur lequel l’individu n’a pas de prise ;
  3. un ordre dérivé du rapport entre les sexes ;
  4. un ordre fondé sur la notion du temps ;
  5. un ordre lié au négatif et à la mort.
  6. un ordre dont la fonction paternelle est le garant. »

Michel Schneider, Big Mother, Psychopathologie de la vie politique, Ed Odile Jacob, 2002, P 185

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Charles MELMAN, conférence du 8/10/2019

Ali Association Lacanienne Internationale

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NADAR, La ressemblance intime

« La théorie photographique s’apprend en une heure ; les premières notions pratiques en une journée. Ce qui ne s’apprend pas, c’est le sentiment de la lumière, c’est l’appréciation artistique des effets produits par les jours divers et combinés.[…] ce qui s’apprend encore moins, c’est l’intelligence morale de votre sujet, c’est le tact rapide qui vous met en communion avec le modèle[…] et vous permet de donner non pas banalement et au hasard une indifférente reproduction plastique à la portée du dernier servant de laboratoire, mais la ressemblance la plus familière et la plus favorable, la ressemblance intime. »
NADAR

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Cy TWOMBLY 3

Cy TWOMBLY, Coronation of Sesostriss, 2000, Pinault collection

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David Hume, le monstre sceptique, France culture

Il n’est pas possible de comprendre l’originalité du scepticisme d’Hume sans comprendre l’histoire de ce courant de pensée avant lui. Qu’est-ce que le scepticisme ? Sur quoi repose-t-il ?
David Hume est le premier à rendre compte de la connaissance d’un point de vue psychologique. Son projet est celui d’une science de la nature humaine sur le modèle de la philosophie expérimentale de la nature de Newton. Comment concilie-t-il alors scepticisme et empirisme ?
On retient souvent de la philosophie d’Hume son caractère antireligieux. Mais Hume était-il pour autant un athée ? Comment le philosophe écossais a-t-il composé avec les contraintes de son temps pour déployer sa critique des religions ? Et invite-t-il vraiment à s’en délester ?
David Hume a forgé une théorie politique singulière en renversant la perspective contractualiste à partir de sa théorie des passions. C’est l’histoire qui a permis à Hume d’affiner ses positions, lui qui fut un grand observateur de l’histoire politique anglaise. Quel penseur politique était Hume ?
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Derrière

Bernard Obadia

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Diane ARBUS, Plus on est spécifique, plus général on devient.

« Ce que j’essaie de décrire, c’est l’impossibilité de sortir de votre peau pour entrer dans celle d’un autre. Et c’est ce que tout cela tend à dire. Que la tragédie des autres n’est pas la même que la vôtre. »
« Une photographie doit être spécifique. Je me souviens qu’il y a longtemps quand j’ai commencé à photographier, j’ai pensé : il y a énormément de personnes dans le monde et ca va être difficile de les photographier
toutes, donc, si je photographie une sorte d’être humain généralisé, tout le monde le reconnaîtra. Ce serait en quelque  sorte ce que l’on appelait l’homme moyen ou quelque chose de ce genre. […/…] Plus on est spécifique, plus général on devient. »
Diane ARBUS

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les bords de l’image

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Sur l’Un-dividualisme moderne – Camilo Ramirez

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Éléments pour une grammaire du massacre, France culture

Avec
  • Jacques Semelin Historien, directeur de recherches au CNRS (CERI-Sciences Po).
  • Apolline Guillot Journaliste pour Philonomist et Philosophie magazine et professeure agrégée de philosophie
  • Martin Legros Rédacteur en chef de Philosophie magazine

Comme tous les vendredis, Géraldine Muhlmann propose avec ses invités de revenir sur l’analyse de Jacques Semelin sur les massacres afin de mieux comprendre l’actualité.

Comprendre les massacres par la typologie ?

Le massacre est un objet de recherche particulier. Jacques Semelin, travaillant depuis plus de 25 ans le massacre, en a bien conscience : “il s’agit de travailler sur un objet monstrueux et donc nous sommes tout de suite pris par l’émotion et ça n’épargne pas le chercheur”. Il insiste sur le fait qu’essayer de “comprendre” le massacre, comme tout autre objet en sciences sociales, ce n’est pas l’“excuser” ou le “juger”. Toutefois, il est bien conscient des limites que peut rencontrer le chercheur : “on ne peut pas tout comprendre”.

Martin Legros note qu’il y a une “distinction” à faire “entre le chercheur, qui cherche à comprendre, et l’explication, la compréhension dans le débat public”. Ne faudrait-il donc pas nous appuyer davantage sur les sciences sociales pour une meilleure compréhension de ce genre d’événement ?

Jacques Semelin propose ainsi une typologie du massacre pour saisir les différentes logiques de destruction. Ainsi, il y a la volonté de “détruire pour soumettre, c’est-à-dire on va tuer une partie du groupe pour en soumettre la totalité”. Il y a également l’objectif de “détruire pour éradiquer c’est-à-dire on va aussi détruire une partie du groupe pour le chasser, parce que c’est un autre en trop”. Enfin, il y a les massacres réalisés dans le but de “détruire pour terroriser”. Il insiste également sur la différence entre le “massacre de proximité” et le “massacre à distance”. Ces typologies permettent d’approcher les différentes logiques à l’œuvre dans le conflit israélo-palestinien, marquée par “une montée aux extrêmes”.

Un processus mental qui accompagne l’action

Etudiant la part “rationnel” et “irrationnel” du massacre, Jacques Semelin insiste sur un troisième aspect : “le massacre comme processus mental” : “c’est une opération consistant à voir un autre à stigmatiser, à humilier, à violer, à exploiter, à chasser, en partie ou en tout”. Il y a ainsi : “une imbrication entre imaginaire et réel, ces fantasmes de destruction qui se développent à partir d’un autre qui est le voisin”.

Apolline Guillot relève l’importance de l’imaginaire également chez les populations se trouvant en dehors du massacre mais qui en prennent connaissance. “Le massacre se passe au niveau du nombre des personnes tuées, mais il se passe aussi au niveau des chambres d’écho qui se créent autour de l’acte en lui-même, et c’est quelque chose de nouveau que l’on voit apparaître avec les réseaux sociaux, le live streaming, avec l’information en continu” analyse-t-elle. Face à ces images d’une haute violence, comment garder de la distance avant de bien saisir ce qu’il se passe ?

Les Cours du Collège de France

59 min

Pour en parler

Jacques Semelin est directeur de recherches au CNRS, affecté au Centre de recherches internationales (CERI).Le massacre et le génocide est un de ses objets de recherche sur lequel il enseigne également. Il a notamment écrit :

Apolline Guillot, philosophe et membre de la rédaction de Philosophie Magazine.

Martin Legros, rédacteur en chef de Philosophie magazine.

Références sonores

  • Reportage sur le massacre de Srebrenica, JT 20h – France 2 – le 3 juin 2005.
  • Musique du générique : Sabali d’Amadou et Mariam (2008).
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Marcel PROUST, Le côté de Guermantes,  La montre de Saint-Loup

La montre de Saint-Loup

J’entendais le tic-tac de la montre de Saint-Loup, laquelle ne devait pas être bien loin de moi. Ce tic-tac changeait de place à tout moment, car je ne voyais pas la montre ; il me semblait venir de derrière moi, de devant, d’à droite, d’à gauche, parfois s’éteindre comme s’il était très loin. Tout d’un coup je découvris la montre sur la table. Alors j’entendis le tic-tac en un lieu fixe d’où il ne bougea plus. Je croyais l’entendre à cet endroit-là ; je ne l’y entendais pas, je l’y voyais, les sons n’ont pas de lieu. Du moins les rattachons-nous à des mouvements et par-là ont-ils l’utilité de nous prévenir de ceux-ci, de paraître les rendre nécessaires et naturels. Certes il arrive quelquefois qu’un malade auquel on a hermétiquement bouché les oreilles n’entende plus le bruit d’un feu pareil à celui qui rabâchait en ce moment dans la cheminée de Saint-Loup, tout en travaillant à faire des tisons et des cendres qu’il laissait ensuite tomber dans sa corbeille, n’entende pas non plus le passage des tramways dont la musique prenait son vol, à intervalles réguliers, sur la grand’place de Doncières. Alors que le malade lise, et les pages se tourneront silencieusement comme si elles étaient feuilletées par un dieu. La lourde rumeur d’un bain qu’on prépare s’atténue, s’allège et s’éloigne comme un gazouillement céleste. Le recul du bruit, son amincissement, lui ôtent toute puissance agressive à notre égard ; affolés tout à l’heure par des coups de marteau qui semblaient ébranler le plafond sur notre tête, nous nous plaisons maintenant à les recueillir, légers, caressants, lointains comme un murmure de feuillages jouant sur la route avec le zéphir. On fait des réussites avec des cartes qu’on n’entend pas, si bien qu’on croit ne pas les avoir remuées, qu’elles bougent d’elles-mêmes et, allant au-devant de notre désir de jouer avec elles, se sont mises à jouer avec nous. Et à ce propos on peut se demander si pour l’Amour (ajoutons même à l’Amour l’amour de la vie, l’amour de la gloire, puisqu’il y a, paraît-il, des gens qui connaissent ces deux derniers sentiments) on ne devrait pas agir comme ceux qui, contre le bruit, au lieu d’implorer qu’il cesse, se bouchent les oreilles ; et, à leur imitation, reporter notre attention, notre défensive, en nous-même, leur donner comme objet à réduire, non pas l’être extérieur que nous aimons, mais notre capacité de souffrir par lui.
Marcel PROUST, Le côté de Guermantes,  Gallimard, coll La Pléiade, 1973, p 74-75

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