NYC 11-09 -2001 (2)

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Art occidental : pourquoi autant de nus, pourquoi autant de culs ? France culture

Avec

Des fesses, des sexes, des seins, que serait donc l’art occidental sans tous ces corps dénudés ? Vous n’avez jamais été frappés ? Des sculptures antiques aux photographies érotiques, pourquoi autant de nus, pourquoi autant de culs ?
Comme si le regard ne pouvait pas s’en passer, comme s’il devait forcément déshabiller pour voir ou désirer…

Sons diffusés :

  • Extrait du film de Jean-Luc Godard, Le Mépris, 1963
  • Extrait du film de Joël Séria, Les galettes de Pont-Aven, 1975
  • Extrait du film de James Cameron, Titanic, 1998
  • Chanson d’Henri Salvador, T’es à peindre
  • Lecture par Georges Claisse des Salons de 1765. Essais sur la peinture, de Denis Diderot, 01/02/2010
  • Lectures de critiques de la peinture d’Edouard Manet, Olympia, 1863 dans l’émission Dix ans de création dans les lettres et les arts, France Culture, 07/05/1967
  • Archive de Niki de Saint Phalle dans l’émission Pour le plaisir, 03/02/1965
  • Chanson de Clara Luciani, Nue

Bibliographie :

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un moulon

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Hôtel de CAUMONT, collection CINI et Musée GRANET

Hôtel de CAUMONT, collection CINI et Musée GRANET
Aix en Provence 4 Mars 2022
re-presentations  

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Michel Schneider, Le bonheur…

« Le bonheur, maladie chrétienne ? Espérer le bonheur, plutôt que gagner son salut, voilà une indéniable rupture avec l’âge classique, mais non avec le fond religieux qui se perpétue dans le Welfare égalitariste. On peut certes aimer mieux le tragique grec ou la « tranquillité » latine. Qu’on me pardonne, si je préfère les consolations amères de Sénèque aux mols apitoiements du Dalaï Lama et aux doucereuses repentances du Pape. Le bonheur, maladie des hommes pressés, qui, littéralement, n’ont plus le temps ? Notre époque, il est vrai, semble préférer la longévité « zéro malheur » à une vie qui se sait éphémère et en jouit. Le bonheur est inséparable de la démocratie médiate. Le bonheur est-il un mal français ? Aussi singulier que celui des prélèvements obligatoires, l’abus des euphorisants et tranquillisants par nos concitoyens semble l’indiquer. Le bonheur sur ordonnance a remplacé des siècles de salut par la pénitence. Il y a dans la consommation replète de l’individualisme démocratique une grande soumission à l’enfant plaintif qui ne dort jamais complètement dans le citoyen adulte. Il y a jusque dans le mot bonheur un je sais quoi de gluant et de coloriser, comme ces images de pub montrant des « voitures à vivre » emplies d’enfant béats. La France est le pays où celles-ci ont le plus de succès : elles affirment bravement un petit bonheur tranquille, le « ça me suffit » des pavillons en meulière de naguère. Le bonheur est un monospace, où l’on fuit la fatigue d’être confronté à l’autre. Enlisement dans le chez soi, contentement du peu, usufruit d’être ce qu’on a, bêtise d’animal timide et industrieux, ces formes de bonheur contemporain vous jetteraient à toutes les perditions plutôt que de perpétuer cette possession de soi par soi-même. Il y a toujours quelque chose de terne, de flétri dans les yeux de qui ne regarde que soi. »

Michel Schneider, Big Mother, Psychopathologie de la vie politique, Ed Odile Jacob, 2002, P 120-121

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Marcel PROUST, les autres baignoires

les autres baignoires

Mais, dans les autres baignoires, presque partout, les blanches déités qui habitaient ces sombres séjours s’étaient réfugiées contre les parois obscures et restaient invisibles. Cependant, au fur et à mesure que le spectacle s’avançait, leurs formes vaguement humaines se détachaient mollement l’une après l’autre des profondeurs de la nuit qu’elles tapissaient et, s’élevant vers le jour, laissaient émerger leurs corps demi-nus, et venaient s’arrêter à la limite verticale et à la surface clair-obscur où leurs brillants visages apparaissaient derrière le déferlement rieur, écumeux et léger de leurs éventails de plumes, sous leurs chevelures de pourpre emmêlées de perles que semblait avoir courbées l’ondulation du flux ; après commençaient les fauteuils d’orchestre, le séjour des mortels à jamais séparé du sombre et transparent royaume auquel çà et là servaient de frontière, dans leur surface liquide et pleine, les yeux limpides et réfléchissant des déesses des eaux. Car les strapontins du rivage, les formes des monstres de l’orchestre se peignaient dans ces yeux suivant les seules lois de l’optique et selon leur angle d’incidence, comme il arrive pour ces deux parties de la réalité extérieure auxquelles, sachant qu’elles ne possèdent pas, si rudimentaire soit-elle, d’âme analogue à la nôtre, nous nous jugerions insensés d’adresser un sourire ou un regard : les minéraux et les personnes avec qui nous ne sommes pas en relations. En deçà, au contraire, de la limite de leur domaine, les radieuses filles de la mer se retournaient à tout moment en souriant vers des tritons barbus pendus aux anfractuosités de l’abîme, ou vers quelque demi-dieu aquatique ayant pour crâne un galet poli sur lequel le flot avait ramené une algue lisse et pour regard un disque en cristal de roche. Elles se penchaient vers eux, elles leur offraient des bonbons ; parfois le flot s’entr’ouvrait devant une nouvelle néréide qui, tardive, souriante et confuse, venait de s’épanouir du fond de l’ombre ; puis l’acte fini, n’espérant plus entendre les rumeurs mélodieuses de la terre qui les avaient attirées à la surface, plongeant toutes à la fois, les diverses sœurs disparaissaient dans la nuit. Mais de toutes ces retraites au seuil desquelles le souci léger d’apercevoir les œuvres des hommes amenait les déesses curieuses, qui ne se laissent pas approcher, la plus célèbre était le bloc de demi-obscurité connu sous le nom de baignoire de la princesse de Guermantes.
Marcel PROUST, Du côté de Guermantes, Gallimard, coll La Pléiade, 1973, p40-41

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Jean-Baptiste REGNAULT, Le Déluge

Jean-Baptiste REGNAULT, Le Déluge, 1789

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Michel Schneider, la politique, le politique

« La politique est en train d’achever le politique, et l’administration de remplacer le gouvernement. Pour guérir un pays malade de ses désirs mal définis et qu’il fuit dans une infinie demande, un seul remède, le retour du politique, c’est à dire de la volonté. Le plus souvent les ambitions des politiques ignorent l’ambition d’une nation. Le pouvoir comme institution et comme passion n’est pas le cœur de la politique, mais peut-être sa perversion postmoderne. La politeia des Grecs était un ensemble de principes, une recherche de sens, une critique de la société par elle-même. C’est que les hommes politiques ont renoncé à faire de la politique. (…) Ajouter des dépenses aux dépenses, des fonctionnaires aux fonctionnaires, des promesses aux promesses. Des images aux images. »

Michel Schneider, Big Mother, Psychopathologie de la vie politique, Ed Odile Jacob, 2002, P 106-107

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Pourquoi lire les Évangiles quand on n’est pas croyant ? France culture

À quoi bon lire les Évangiles aujourd’hui ? Alors que sort une nouvelle traduction de ce texte sacré, on plonge, avec Jean, Luc, Matthieu et Marc, dans la vie de Jésus. Si Dieu est mort, que peut encore nous dire ce texte ? Et surtout comment se l’approprier quand on n’est pas croyant ?

Avec

C’est le problème des textes sacrés : on croit qu’ils ne s’adressent qu’à ceux qui y croient.
Paradoxalement, on oublie qu’avant d’être des textes sacrés, ils sont des textes tout courts.
Alors que nous racontent les Évangiles, mais surtout comment ? Et pourquoi les lire aujourd’hui ?

« J’ai été un peu persécuté par ces quatre textes qui forment les Evangiles. D’une part parce que j’ai eu une éducation chrétienne que ma famille a plus ou moins conservée, reniée, abandonnée. Et puis car je trouvais qu’on questionnait très peu les Evangiles dans leur douleur, dans leur nature littéraire. Comment ces textes ont-ils été produits ? À quels genres de littérature ils pouvaient se référer ? Ont-ils inventé quelque chose ? C’est des questions qui m’ont toujours passionné. » Frédéric Boyer

« Ces textes sont issus de la tradition juive. Ils apparaissent avant le Talmud, la mise par écrit de ce qu’on appelle la Torah orale, des discussions qui font le cœur de la vie, à la fois spirituelle et législative du judaïsme. Les Évangiles sont les textes précurseurs de cette tradition talmudique où on discute des éléments de la loi au regard des questions d’existence, qui sont parfois des questions d’existence très communes et très importantes et qui touchent les uns et les autres. » Frédéric Boyer

« Les textes de Matthieu, Marc et Luc sont dits synoptiques. C’est un mot grec qui veut dire que d’un seul coup d’œil, on peut voir les ressemblances. Ce sont des textes dans lesquels on retrouve souvent, presque mot pour mot, certaines phrases, certaines histoires, certaines paraboles… Mais on trouve aussi beaucoup de différences. Les deux seules choses finalement sur lesquelles ces quatre textes s’accordent, c’est d’être des témoignages de l’enseignement d’Arabie sous la titulature de Ponce Pilate. » Frédéric Boyer

Sons diffusés :

  • Extrait du film de Terry Jones, Monty Python : La Vie de Brian, 1979
  • Extrait de la mini-série de Franco Zeffirelli, Jésus de Nazareth, 1977
  • Chanson d’Alfonso y su dan den, Viejo Lazaro, 1993
  • Lecture par Jean-Pierre Michel du chapitre 16 de l’Évangile selon Marc, versets 1 à 8
  • Extrait du sketch des Inconnus, Jésus 2 : le retour, 1990
  • Chanson des Velvet Underground, Jesus, 1969

Bibliographie :

  • Évangiles, nouvelle traduction de Frédéric Boyer, aux éditions Gallimard collection Blanche, 2022
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Pablo PICASSO, corps (1900-1972)

Pablo PICASSO – re-presentations

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La Guerre ?

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twins

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le triangle

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Jacques-Alain Miller L’écoute avec et sans interprétation

Jacques-Alain Miller L’écoute avec et sans interprétation
Lacan Web Télévision, 15 mai 2021

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Marcel PROUST, Le côté de Guermantes, Bonnes fatigues

Bonnes fatigues

(…) au moment où je voulais me lever, j’en éprouvais délicieusement l’incapacité ; je me sentais attaché à un sol invisible et profond par les articulations, que la fatigue me rendait sensibles, de radicelles musculeuses et nourricières. Je me sentais plein de force, la vie s’étendait plus longue devant moi ; c’est que j’avais reculé jusqu’aux bonnes fatigues de mon enfance à Combray, le lendemain des jours où nous nous étions promenés du côté de Guermantes. Les poètes prétendent que nous retrouvons un moment ce que nous avons jadis été en rentrant dans telle maison, dans un tel jardin où nous avons vécu jeunes. Ce sont là pèlerinages fort hasardeux et à la suite desquels on compte autant de déceptions que de succès. Les lieux fixes, contemporains d’années différentes, c’est en nous-même qu’il vaut mieux les trouver. C’est à quoi peuvent, dans une certaine mesure, nous servir une grande fatigue que suit une bonne nuit. Celles-là du moins, pour nous faire descendre dans les galeries les plus souterraines du sommeil, où aucun reflet de la veille, aucune lueur de mémoire n’éclairent plus le monologue intérieur, si tant est que lui-même n’y cesse pas, retournent si bien le sol et le tuf de notre corps qu’elles nous font retrouver, là où nos muscles plongent et tordent leurs ramifications et aspirent la vie nouvelle, le jardin où nous avons été enfant. Il n’y a pas besoin de voyager pour le revoir, il faut descendre pour le retrouver. Ce qui a couvert la terre n’est plus sur elle, mais dessous ; l’excursion ne suffit pas pour visiter la ville morte, les fouilles sont nécessaires. Mais on verra combien certaines impressions fugitives et fortuites ramènent bien mieux encore vers le passé, avec une précision plus fine, d’un vol plus léger, plus immatériel, plus vertigineux, plus infaillible, plus immortel, que ces dislocations organiques.
Marcel PROUST, Le côté de Guermantes,  Gallimard, coll La Pléiade, 1973, p 91-92

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Guggenheim Bilbao (3)

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Musée du Louvre, Paris, 13 mai 2022

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Jacques-Alain Miller, « Sortir de l’âge du père » (conversation)

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Après l’envahissement

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Guggenheim Bilbao (2)

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