Marc DESGRANDCHAMPS, sans tittre

Marc DESGRANDCHAMPS, Sans titre, 2011, huile sur toile, diptyque, 200 x 300 cm collection Musée d’Art Moderne,

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Faye DUNAWAY par Jri STRASBERG

Faye DUNAWAY par Jri STRASBERG, 1968

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David HOCKNEY, Giverny

David HOCKNEY, Giverny, acrylique sur toile, 2023

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Avoir raison avec… Spinoza, France culture

    • Pour Bergson, “Tout philosophe a deux philosophies : la sienne et celle de Spinoza”. Nietzsche quant à lui affirmait : “Le sang de Spinoza coule dans mes veines”.
    • Vous connaissez Joie et Tristesse dans le film « Vice Versa » de Pixar (2015) ? Ajoutez-y le désir et vous obtiendrez ce qui selon Spinoza constitue la base de notre vie affective.
    • Chez Spinoza, les affects primitifs que sont la joie et la tristesse sont des affects du passage à une plus ou moins grande perfection : le concept de passage est central dans la philosophie de Spinoza.
    • Croyance, préjugé, superstition, et même délire… on trouve chez Spinoza non seulement une pensée des affects mais aussi une pensée des affects en politique, des affects collectifs. Que faire de ces affects en politique ?
    • En philosophie, on peine à définir l’éthique et à la distinguer précisément de la morale – d’ailleurs Spinoza n’en donne pas vraiment de définition. C’est pourtant le titre de son grand oeuvre : alors en quel sens faut-il l’entendre et qu’en retenir pour nous, aujourd’hui ?
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Bram van Velde, sans titre

Bram van Velde, sans titre (s.d.)

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Jacques Lacan et le 28e Congrès International de Psychanalyse, France culture

Dans le cadre d’un « Après-midi de France Culture » en 1973, Nadine Nimier rend compte du 28e Congrès International de Psychanalyse qui se tient alors à Paris. Une table ronde, des reportages et un entretien exceptionnel avec Jacques Lacan, grand absent du colloque, ponctuent cet après-midi.

Avec

En 1973 se tient à Paris, au Palais de l’Unesco, le 28e Congrès International de Psychanalyse. Un congrès auquel Jacques Lacan n’a pas été convié. Mais où il y est néanmoins plus présent que jamais, tant pèse alors son enseignement sur la planète psychanalytique. C’était en tout cas ce qu’il affirme à Nadine Nimier lors de l’entretien qu’il lui accorde dans le cadre d’un « Après-midi de France Culture » dédié à ce 28ème congrès.

« Mon enseignement fait son chemin parmi ceux-là même qui m’excluent, car ils ne se privent pas d’y faire le plus large emprunt »

Un entretien exceptionnel qui ressemble plus à une mise au point, voire à un droit de réponse, à un moment où certaines des thèses qu’il avance sont contestées par bon nombre de ses collègues psychanalystes. Notamment quand il défend que l’inconscient est structuré comme un langage. Cet axiome sur lequel repose alors son discours, Lacan en réaffirme avec force la validité au micro de Nadine Nimier. Une émission à laquelle participent des psychanalystes venus de différents pays, auxquels il est demandé de réagir après avoir écouté l’enregistrement des propos tenus par Jacques Lacan.

Retrouvez l’ensemble de la sélection « Mon passage en ce monde au nom de Lacan », un programme d’archives proposé par Albane Penaranda.

  • Par François Wahl
  • Avec Alain Cuny (comédien), Dr György Hidas (psychiatre, psychanalyste), Hanna Segal (psychiatre, psychanalyste), James Naiman (psychiatre, psychanalyste), André Green (psychiatre, psychanalyste), un analyste en formation ; et en marge du congrès Jacques Lacan (psychiatre, psychanalyste)
  • Les après-midis de France Culture – 28e Congrès International de Psychanalyse, Paris 1973, et déclaration de Jacques Lacan (1ère diffusion : 25/07/1973)
  • Edition web : Noémie Boncourt, documentation de Radio France
  • Archive Ina-Radio France
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Le Greco, Le Christ chassant les marchands du Temple

Le Greco, Le Christ chassant les marchands du Temple, 1600

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Leandro ERLICH, Monte-Meubles, l’Ultime Déménagement

Leandro ERLICH, Monte-Meubles, l’Ultime Déménagement, 2012

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La politique selon Jacques Rancière, France culture

    • Souvent qualifiés de post-marxistes, Jacques Rancière et Étienne Balibar ont œuvré à un renouvellement de la théorie politique, gardant comme optique l’émancipation collective. Près de soixante ans après le séminaire de Louis Althusser à l’ENS Ulm en 1965, ont-ils dit adieu à Marx et au marxisme ?
    • Jacques Rancière définit l’émancipation comme la sortie d’une situation de minorité qui, loin de se réduire à un résultat, implique une autre manière d’être au monde. Comment expliquer le déclin de l’intérêt porté à l’émancipation aujourd’hui ? N’est-elle pas masquée par la notion de domination ?
    • Jacques Rancière tente de contrer l’idée selon laquelle l’image est quelque chose de passif. En tant qu’elles sont des relations, et non de simples copies, les images de l’art agissent. Pour autant, il défend aussi que l’image peut résister à la façon dont on veut la regarder et la penser.
    • Pour J. Rancière, la littérature est une révolution qui s’installe en Occident en opposition aux belles-lettres. Sa politique tient au désordre qu’elle institue dans le partage du sensible : la littérature opère une destruction des hiérarchies, notamment entre les sujets nobles et les sujets vils.
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Nuit NYC

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La famille Freud – Jakob et Amalia Freud et leurs enfants (1876)

La famille Freud – Jakob et Amalia Freud et leurs enfants (1876)

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Marcel PROUST, Gilberte

« La manière chercheuse, anxieuse, exigeante que nous avons de regarder la personne que nous aimons, notre attente de la parole qui nous donnera ou nous ôtera l’espoir d’un rendez-vous pour le lendemain, et, jusqu’à ce que cette parole soit dite, notre imagination alternative, sinon simultanée, de la joie et du désespoir, tout cela rend notre attention en face de l’être aimé trop tremblante pour qu’elle puisse obtenir de lui une image bien nette. Peut-être aussi cette activité de tous les sens à la fois, et qui essaye de connaître avec les regards seuls ce qui est au delà d’eux, est-elle trop indulgente aux mille formes, à toutes les saveurs, aux mouvements de la personne vivante que d’habitude, quand nous n’aimons pas, nous immobilisons. Le modèle chéri, au contraire, bouge ; on n’en a jamais que des photographies manquées. Je ne savais vraiment plus comment étaient faits les traits de Gilberte, sauf dans les moments divins où elle les dépliait pour moi : je ne me rappelais que son sourire. Et ne pouvant revoir ce visage bien-aimé, quelque effort que je fisse pour m’en souvenir, je m’irritais de trouver, dessinés dans ma mémoire avec une exactitude définitive, les visages inutiles et frappants de l’homme des chevaux de bois et de la marchande de sucre d’orge : ainsi ceux qui ont perdu un être aimé qu’ils ne revoient jamais en dormant s’exaspèrent de rencontrer sans cesse dans leurs rêves tant de gens insupportables et que c’est déjà trop d’avoir connus dans l’état de veille. Dans leur impuissance à se représenter l’objet de leur douleur, ils s’accusent presque de n’avoir pas de douleur. Et moi je n’étais pas loin de croire que, ne pouvant me rappeler les traits de Gilberte, je l’avais oubliée elle-même, je ne l’aimais plus. Enfin elle revint jouer presque tous les jours, mettant devant moi de nouvelles choses à désirer, à lui demander, pour le lendemain, faisant bien chaque jour, en ce sens-là, de ma tendresse une tendresse nouvelle. Mais une chose changea une fois de plus et brusquement la façon dont tous les après-midis vers deux heures se posait le problème de mon amour. »

Marcel PROUST, A l’Ombre des jeunes filles en fleurs,   Gallimard, coll Folio 1988, p 60-61

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Anaëlle Lebovits-Quenehen, L’inconscient et le cerveau

Anaëlle Lebovits-Quenehen, L’inconscient et le cerveau

Anaëlle Lebovits-Quenehen est psychanalyste à Paris, membre de l’Ecole de la Cause Freudienne et de l’Association Mondiale de Psychanalyse. Elle a en outre fondé en 2006 la revue d’opinion Le Diable probablement dont elle est toujours la directrice de publication.

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Roland Barthes et la question du “Neutre”, France culture

Réédité aux Éditions du Seuil, le cours du Collège de France sur la question du Neutre donné en 1978 par Roland Barthes constitue une expérience de pensée sans conclusion. Impraticable, le Neutre n’est pas pour autant un non-agir, mais l’affirmation d’un être qui ne s’empresse pas de trancher.

Avec
  • Eric Marty Écrivain et universitaire
  • Benoît Peeters Écrivain, scénariste de bandes dessinées et éditeur, biographe d’Hergé

À l’occasion de l’émission du vendredi, au cours de laquelle Avec philosophie a coutume de puiser une question ou un problème dans l’actualité récente, Géraldine Muhlmann, avec Éric Marty et Benoît Peeters, vous proposent de réfléchir à la question du « Neutre » à partir du cours du Collège de France donné en 1978 par Roland Barthes.

Ce cours fait l’objet d’une réédition inédite aux éditions du Seuil :  Roland Barthes, Le Neutre. Cours au Collège de France (1978), édité, préfacé et annoté par Éric Marty, éditions du Seuil, avril 2023.

Une mise entre parenthèses

Le neutre n’est jamais atteint de manière définitive, il est une démarche à reprendre, à redésirer. Pour Eric Marty, en effet, « le neutre est une tradition très ancienne, profonde et diverse ». Il en retrouve la trace dans les courants taoïstes et zens, mais également chez les sceptiques et stoïciens grecs. Il s’agit d’adopter « des positions de sécession, d’opposition ou de recul », de « créer une forme de distance, de mise entre parenthèses des opinions dominantes ». De fait, rappelle le philosophe,  » Barthes n’invente pas le neutre ». Au contraire, il s’inscrit dans une longue tradition « pulsionnelle » de la pensée. Comme dans le neutre, il y a toujours spontanément, dans la pensée, « un recul par rapport à elle-même, et un recul par rapport au sens ».Barthes n’invente pas le neutre ». Au contraire, il s’inscrit dans une longue tradition « pulsionnelle » de la pensée. Comme dans le neutre, il y a toujours spontanément, dans la pensée, « un recul par rapport à elle-même, et un recul par rapport au sens ».

L’importance de l’écoute

Benoît Peeters explique qu’il existe chez Barthes le « désir d’une parole vraie », d’une « parole contemporaine de lui-même ». Ainsi, si la pensée du philosophe a beaucoup évolué, et est même passée par « des périodes d’arrogance scientifique », il y a, dans les derniers moments de sa vie, une idée importante : « être à l’écoute ». De fait, « il passe d’un discours de l’ordre du savoir et de la théorie à une recherche permanente d’un bien vivre », qu’il cherche à communiquer aux auditeurs de ses cours. Barthes « nous entraîne alors dans quelque chose de très inattendu », remarque Benoît Peeters : « au fond, nous n’apprenons pas énormément, mais nous pensons, nous réfléchissons, nous sommes emmenés à travers les idées et les concepts ».

Pour en parler

Éric Marty, écrivain, universitaire et éditeur de plusieurs œuvres de Roland Barthes, notamment les Œuvres complètes (5 volumes, éditions du Seuil, 2002). Il a établi l’édition définitive du Cours au Collège de France dispensé par Barthes sur la question du Neutre : Roland Barthes, Le Neutre. Cours au Collège de France (1978), éditions du Seuil, avril 2023.

Il a notamment publié :

Benoît Peeters, écrivain et scénariste. Il a préparé le diplôme de l’EPHE sous la direction de Roland Barthes.

Il a récemment publié :

Références sonores

Avec philosophie remercie chaleureusement les Éditions du Seuil d’avoir transmis de rares  enregistrements du cours du Collège de France donné en 1978 par Roland Barthes.

  • Archive de Roland Barthes, cours du Collège de France donné le 18 février 1978
  • Archives de Roland Barthes, cours du Collège de France donné le 3 juin 1978
  • Archive de Lila Braunschweig, auteure de Neutriser, Emancipation(s) par le neutre (éditions Les Liens qui libèrent, 2021), une interview menée par Manon de La Selle et Sam Baquiast, le 5 juin 2023
  • Chanson de fin d’émission : Chris et Indochine, « 3e sexe » (2022), reprise du titre de 1985 d’Indochine
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André-Pierre ARNAL (1939-1924)

André-Pierre ARNAL (1939-1924)  s.d.

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« La Sorcière » de Jules Michelet, France culture

              Épisode 1/3 : Misère de la femme au Moyen-Âge

Le 8 février 1964, Roland Barthes, dans « La liberté coupable », présente l’essai de l’historien Jules Michelet, « La sorcière ». Publié en 1862, l’ouvrage donne à lire une réinvention du récit historique autour de cette figure emblématique qu’est la sorcière.
    • Publié en 1862, « La sorcière » de Jules Michelet réinvente le récit historique autour de cette figure emblématique. Dans cette deuxième partie de « La liberté coupable » diffusé en 1964, Roland Barthes commente le passage de la figure de la femme pauvre guérisseuse à celle de sorcière puissante.
    • Théoricien de la littérature et écrivain, Roland Barthes commente des extraits de « La Sorcière » (1862), de Jules Michelet, lus par le comédien Alain Cuny. Troisième et dernière partie de l’émission « La liberté coupable », diffusée sur France Culture en février 1964.

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nuit américaine

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Muqi Fachang, Six Kakis

Muqi Fachang, Six Kakis  (XIIIe siècle)

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Carnet Lacan /1

« Les paroles fondatrices qui enveloppent le sujet sont tout ce qui l’a constitué, ses parents, ses voisins, toute la structure de la communauté, et non pas seulement constitué comme symbole, mais constitué dans son être. Ce sont des lois de nomenclature qui déterminent — au moins jusqu’à un certain point–  et canalisent les alliances à partir desquelles les êtres humains copulent entre eux et finissent par créer, non seulement d’autres symboles, mais aussi des êtres réels qui, venant au monde, ont tout de suite cette petite étiquette qui est leur nom, symbole essentiel pour ce qui est de leur lot. »

Carnet Lacan / Séminaire II / p30-31

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Marcel PROUST, Une lettre

 » Un jour, à l’heure du courrier, ma mère posa sur mon lit une lettre. Je l’ouvris distraitement puisqu’elle ne pouvait pas porter la seule signature qui m’eût rendu heureux, celle de Gilberte avec qui je n’avais pas de relations en dehors des Champs-Élysées. Or, au bas du papier, timbré d’un sceau d’argent représentant un chevalier casqué sous lequel se contournait cette devise : Per viam rectam, au-dessous d’une lettre, d’une grande écriture, et où presque toutes les phrases semblaient soulignées, simplement parce que la barre des tétant tracée non au travers d’eux, mais au-dessus, mettait un trait sous le mot correspondant de la ligne supérieure, ce fut justement la signature de Gilberte que je vis. Mais parce que je la savais impossible dans une lettre adressée à moi, cette vue, non accompagnée de croyance, ne me causa pas de joie. Pendant un instant elle ne fit que frapper d’irréalité tout ce qui m’entourait. Avec une vitesse vertigineuse, cette signature sans vraisemblance jouait aux quatre coins avec mon lit, ma cheminée, mon mur. Je voyais tout vaciller comme quelqu’un qui tombe de cheval et je me demandais s’il n’y avait pas une existence toute différente de celle que je connaissais, en contradiction avec elle, mais qui serait la vraie, et qui m’étant montrée tout d’un coup me remplissait de cette hésitation que les sculpteurs dépeignant le Jugement dernier ont donnée aux morts réveillés qui se trouvent au seuil de l’autre Monde. « Mon cher ami, disait la lettre, j’ai appris que vous aviez été très souffrant et que vous ne veniez plus aux Champs-Élysées. Moi je n’y vais guère non plus parce qu’il y a énormément de malades. Mais mes amies viennent goûter tous les lundis et vendredis à la maison. Maman me charge de vous dire que vous nous feriez très grand plaisir en venant aussi dès que vous serez rétabli, et nous pourrions reprendre à la maison nos bonnes causeries des Champs-Élysées. Adieu, mon cher ami, j’espère que vos parents vous permettront de venir très souvent goûter, et je vous envoie toutes mes amitiés. Gilberte. »

Tandis que je lisais ces mots, mon système nerveux recevait avec une diligence admirable la nouvelle qu’il m’arrivait un grand bonheur. Mais mon âme, c’est-à-dire moi-même, et en somme le principal intéressé, l’ignorait encore. Le bonheur, le bonheur par Gilberte, c’était une chose à laquelle j’avais constamment songé, une chose toute en pensées, c’était, comme disait Léonard, de la peinture, cosa mentale. Une feuille de papier couverte de caractères, la pensée ne s’assimile pas cela tout de suite. Mais dès que j’eus terminé la lettre, je pensai à elle, elle devint un objet de rêverie, elle devint, elle aussi, cosa mentale et je l’aimais déjà tant que toutes les cinq minutes il me fallait la relire, l’embrasser. Alors, je connus mon bonheur. »

Marcel PROUST, A l’Ombre des jeunes filles en fleurs,   Gallimard, coll Folio 1988, p 70-71

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