L’ennui : privilège ou fardeau ? France culture

    • Le romantisme du 18e siècle a fait de l’ennui « le mal du siècle ». Comment passe-t-on alors de l’ennui approché comme plainte subjective à l’ennui comprise comme un mal social ? Dans quelle mesure l’ennui des romantiques est-il le phénomène d’une génération ?
    • L’ennui possède des vertus créatrices. Dans quelle mesure l’insatisfaction face à l’ennui pousse-t-elle les situationnistes à la révolution ? Comment certains cinéastes travaillent-ils sur le renversement de l’ennui approché négativement ?
    • Qui s’ennuie dans la société ? Des individus ou des groupes sociaux sont-ils plus prompts à sombrer dans l’ennui, tel l’ouvrier qui travaille à la chaîne ou le tyran qui possédant tout se lasse d’un rien ? L’ennui trouve-t-il un terrain fertile dans certains contextes politiques ?
    • L’ennui, c’est peut-être d’abord l’ennui de soi : je suis ennuyé par le fait d’être moi, coincé avec moi-même, incapable de sortir de moi. Dès lors, le « moi » n’est-il pas le véritable objet de l’ennui ?
Publié dans ARTS, Citation, Histoire, Philosophie, Radio | Laisser un commentaire

Henri MATISSE, Intérieur aux aubergines

 

Henri MATISSE, Intérieur aux aubergines, 1911,  Musée de Grenoble

Publié dans ARTS, Expositions Musées, MATISSE, Murs, Fenêtres et Devantures, nature morte, Technique picturale | Laisser un commentaire

Au bord

Publié dans Mondes urbains, Murs, Fenêtres et Devantures, Textes & Images | Laisser un commentaire

Les mécaniques du tragique, France culture

    • Il semblerait que le tragique soit au cœur des tragédies raciniennes. Est-ce la proximité de Racine avec le jansénisme qui donne la clé du tragique racinien ?
    • Il n’est pas facile de décrypter le tragique apparent des trois pièces « Richard III », « Macbeth » et « Hamlet ». Quelque chose de monstrueux surgit là, semblant autoriser la notion de tragique, quoique différemment dans les trois cas. Mais de quoi s’agit-il exactement ?
    • Une fois le tragique de la vie admis, que nous reste-t-il ? Une forme de jubilation est possible, voire nécessaire, nous répond Clément Rosset, dont la philosophie s’inspire grandement de Nietzsche et en un sens de Schopenhauer.
    • Le tragique est souvent associé à la tragédie grecque et à ses représentants les plus connus, Eschyle, Sophocle et Euripide. Mais le tragique tel que nous l’entendons est-il celui des Grecs ? Que représentent le destin et la malédiction pour ces auteurs ?
Publié dans Citation, Histoire, Philosophie, Radio, Sciences-humaines | Laisser un commentaire

Marc DESGRANDCHAMPS, sans tittre

Marc DESGRANDCHAMPS, Sans titre, 2011, huile sur toile, diptyque, 200 x 300 cm collection Musée d’Art Moderne,

Publié dans ARTS, corps et portraits, Expositions Musées, Technique picturale | Laisser un commentaire

Faye DUNAWAY par Jri STRASBERG

Faye DUNAWAY par Jri STRASBERG, 1968

Publié dans corps et portraits, Technique picturale | Laisser un commentaire

David HOCKNEY, Giverny

David HOCKNEY, Giverny, acrylique sur toile, 2023

Publié dans ARTS, Expositions Musées, Paysages, Technique picturale | Laisser un commentaire

Avoir raison avec… Spinoza, France culture

    • Pour Bergson, “Tout philosophe a deux philosophies : la sienne et celle de Spinoza”. Nietzsche quant à lui affirmait : “Le sang de Spinoza coule dans mes veines”.
    • Vous connaissez Joie et Tristesse dans le film « Vice Versa » de Pixar (2015) ? Ajoutez-y le désir et vous obtiendrez ce qui selon Spinoza constitue la base de notre vie affective.
    • Chez Spinoza, les affects primitifs que sont la joie et la tristesse sont des affects du passage à une plus ou moins grande perfection : le concept de passage est central dans la philosophie de Spinoza.
    • Croyance, préjugé, superstition, et même délire… on trouve chez Spinoza non seulement une pensée des affects mais aussi une pensée des affects en politique, des affects collectifs. Que faire de ces affects en politique ?
    • En philosophie, on peine à définir l’éthique et à la distinguer précisément de la morale – d’ailleurs Spinoza n’en donne pas vraiment de définition. C’est pourtant le titre de son grand oeuvre : alors en quel sens faut-il l’entendre et qu’en retenir pour nous, aujourd’hui ?
Publié dans Citation, Histoire, Philosophie, Psychanalyse, Radio | Laisser un commentaire

Bram van Velde, sans titre

Bram van Velde, sans titre (s.d.)

Publié dans ARTS, Expositions Musées, Technique picturale | Laisser un commentaire

Jacques Lacan et le 28e Congrès International de Psychanalyse, France culture

Dans le cadre d’un « Après-midi de France Culture » en 1973, Nadine Nimier rend compte du 28e Congrès International de Psychanalyse qui se tient alors à Paris. Une table ronde, des reportages et un entretien exceptionnel avec Jacques Lacan, grand absent du colloque, ponctuent cet après-midi.

Avec

En 1973 se tient à Paris, au Palais de l’Unesco, le 28e Congrès International de Psychanalyse. Un congrès auquel Jacques Lacan n’a pas été convié. Mais où il y est néanmoins plus présent que jamais, tant pèse alors son enseignement sur la planète psychanalytique. C’était en tout cas ce qu’il affirme à Nadine Nimier lors de l’entretien qu’il lui accorde dans le cadre d’un « Après-midi de France Culture » dédié à ce 28ème congrès.

« Mon enseignement fait son chemin parmi ceux-là même qui m’excluent, car ils ne se privent pas d’y faire le plus large emprunt »

Un entretien exceptionnel qui ressemble plus à une mise au point, voire à un droit de réponse, à un moment où certaines des thèses qu’il avance sont contestées par bon nombre de ses collègues psychanalystes. Notamment quand il défend que l’inconscient est structuré comme un langage. Cet axiome sur lequel repose alors son discours, Lacan en réaffirme avec force la validité au micro de Nadine Nimier. Une émission à laquelle participent des psychanalystes venus de différents pays, auxquels il est demandé de réagir après avoir écouté l’enregistrement des propos tenus par Jacques Lacan.

Retrouvez l’ensemble de la sélection « Mon passage en ce monde au nom de Lacan », un programme d’archives proposé par Albane Penaranda.

  • Par François Wahl
  • Avec Alain Cuny (comédien), Dr György Hidas (psychiatre, psychanalyste), Hanna Segal (psychiatre, psychanalyste), James Naiman (psychiatre, psychanalyste), André Green (psychiatre, psychanalyste), un analyste en formation ; et en marge du congrès Jacques Lacan (psychiatre, psychanalyste)
  • Les après-midis de France Culture – 28e Congrès International de Psychanalyse, Paris 1973, et déclaration de Jacques Lacan (1ère diffusion : 25/07/1973)
  • Edition web : Noémie Boncourt, documentation de Radio France
  • Archive Ina-Radio France
Publié dans Jacques Lacan, Philosophie, Psychanalyse, Radio, Sciences-humaines | Laisser un commentaire

Le Greco, Le Christ chassant les marchands du Temple

Le Greco, Le Christ chassant les marchands du Temple, 1600

Publié dans ARTS, corps et portraits, Expositions Musées, Technique picturale | Laisser un commentaire

Leandro ERLICH, Monte-Meubles, l’Ultime Déménagement

Leandro ERLICH, Monte-Meubles, l’Ultime Déménagement, 2012

Publié dans ARTS, Expositions Musées, Mondes urbains, Technique picturale, Textes & Images | Laisser un commentaire

La politique selon Jacques Rancière, France culture

    • Souvent qualifiés de post-marxistes, Jacques Rancière et Étienne Balibar ont œuvré à un renouvellement de la théorie politique, gardant comme optique l’émancipation collective. Près de soixante ans après le séminaire de Louis Althusser à l’ENS Ulm en 1965, ont-ils dit adieu à Marx et au marxisme ?
    • Jacques Rancière définit l’émancipation comme la sortie d’une situation de minorité qui, loin de se réduire à un résultat, implique une autre manière d’être au monde. Comment expliquer le déclin de l’intérêt porté à l’émancipation aujourd’hui ? N’est-elle pas masquée par la notion de domination ?
    • Jacques Rancière tente de contrer l’idée selon laquelle l’image est quelque chose de passif. En tant qu’elles sont des relations, et non de simples copies, les images de l’art agissent. Pour autant, il défend aussi que l’image peut résister à la façon dont on veut la regarder et la penser.
    • Pour J. Rancière, la littérature est une révolution qui s’installe en Occident en opposition aux belles-lettres. Sa politique tient au désordre qu’elle institue dans le partage du sensible : la littérature opère une destruction des hiérarchies, notamment entre les sujets nobles et les sujets vils.
Publié dans Écrivains, Histoire, Radio | Laisser un commentaire

Nuit NYC

Publié dans Mondes urbains, Murs, Fenêtres et Devantures | Laisser un commentaire

La famille Freud – Jakob et Amalia Freud et leurs enfants (1876)

La famille Freud – Jakob et Amalia Freud et leurs enfants (1876)

Publié dans corps et portraits, Freud, Histoire, Psychanalyse, Textes & Images | Laisser un commentaire

Marcel PROUST, Gilberte

« La manière chercheuse, anxieuse, exigeante que nous avons de regarder la personne que nous aimons, notre attente de la parole qui nous donnera ou nous ôtera l’espoir d’un rendez-vous pour le lendemain, et, jusqu’à ce que cette parole soit dite, notre imagination alternative, sinon simultanée, de la joie et du désespoir, tout cela rend notre attention en face de l’être aimé trop tremblante pour qu’elle puisse obtenir de lui une image bien nette. Peut-être aussi cette activité de tous les sens à la fois, et qui essaye de connaître avec les regards seuls ce qui est au delà d’eux, est-elle trop indulgente aux mille formes, à toutes les saveurs, aux mouvements de la personne vivante que d’habitude, quand nous n’aimons pas, nous immobilisons. Le modèle chéri, au contraire, bouge ; on n’en a jamais que des photographies manquées. Je ne savais vraiment plus comment étaient faits les traits de Gilberte, sauf dans les moments divins où elle les dépliait pour moi : je ne me rappelais que son sourire. Et ne pouvant revoir ce visage bien-aimé, quelque effort que je fisse pour m’en souvenir, je m’irritais de trouver, dessinés dans ma mémoire avec une exactitude définitive, les visages inutiles et frappants de l’homme des chevaux de bois et de la marchande de sucre d’orge : ainsi ceux qui ont perdu un être aimé qu’ils ne revoient jamais en dormant s’exaspèrent de rencontrer sans cesse dans leurs rêves tant de gens insupportables et que c’est déjà trop d’avoir connus dans l’état de veille. Dans leur impuissance à se représenter l’objet de leur douleur, ils s’accusent presque de n’avoir pas de douleur. Et moi je n’étais pas loin de croire que, ne pouvant me rappeler les traits de Gilberte, je l’avais oubliée elle-même, je ne l’aimais plus. Enfin elle revint jouer presque tous les jours, mettant devant moi de nouvelles choses à désirer, à lui demander, pour le lendemain, faisant bien chaque jour, en ce sens-là, de ma tendresse une tendresse nouvelle. Mais une chose changea une fois de plus et brusquement la façon dont tous les après-midis vers deux heures se posait le problème de mon amour. »

Marcel PROUST, A l’Ombre des jeunes filles en fleurs,   Gallimard, coll Folio 1988, p 60-61

Publié dans Citation, Écrivains, Marcel Proust | Laisser un commentaire

Anaëlle Lebovits-Quenehen, L’inconscient et le cerveau

Anaëlle Lebovits-Quenehen, L’inconscient et le cerveau

Anaëlle Lebovits-Quenehen est psychanalyste à Paris, membre de l’Ecole de la Cause Freudienne et de l’Association Mondiale de Psychanalyse. Elle a en outre fondé en 2006 la revue d’opinion Le Diable probablement dont elle est toujours la directrice de publication.

Publié dans Freud, Jacques Lacan, Philosophie, Psychanalyse, Sciences-humaines | Laisser un commentaire

Roland Barthes et la question du “Neutre”, France culture

Réédité aux Éditions du Seuil, le cours du Collège de France sur la question du Neutre donné en 1978 par Roland Barthes constitue une expérience de pensée sans conclusion. Impraticable, le Neutre n’est pas pour autant un non-agir, mais l’affirmation d’un être qui ne s’empresse pas de trancher.

Avec
  • Eric Marty Écrivain et universitaire
  • Benoît Peeters Écrivain, scénariste de bandes dessinées et éditeur, biographe d’Hergé

À l’occasion de l’émission du vendredi, au cours de laquelle Avec philosophie a coutume de puiser une question ou un problème dans l’actualité récente, Géraldine Muhlmann, avec Éric Marty et Benoît Peeters, vous proposent de réfléchir à la question du « Neutre » à partir du cours du Collège de France donné en 1978 par Roland Barthes.

Ce cours fait l’objet d’une réédition inédite aux éditions du Seuil :  Roland Barthes, Le Neutre. Cours au Collège de France (1978), édité, préfacé et annoté par Éric Marty, éditions du Seuil, avril 2023.

Une mise entre parenthèses

Le neutre n’est jamais atteint de manière définitive, il est une démarche à reprendre, à redésirer. Pour Eric Marty, en effet, « le neutre est une tradition très ancienne, profonde et diverse ». Il en retrouve la trace dans les courants taoïstes et zens, mais également chez les sceptiques et stoïciens grecs. Il s’agit d’adopter « des positions de sécession, d’opposition ou de recul », de « créer une forme de distance, de mise entre parenthèses des opinions dominantes ». De fait, rappelle le philosophe,  » Barthes n’invente pas le neutre ». Au contraire, il s’inscrit dans une longue tradition « pulsionnelle » de la pensée. Comme dans le neutre, il y a toujours spontanément, dans la pensée, « un recul par rapport à elle-même, et un recul par rapport au sens ».Barthes n’invente pas le neutre ». Au contraire, il s’inscrit dans une longue tradition « pulsionnelle » de la pensée. Comme dans le neutre, il y a toujours spontanément, dans la pensée, « un recul par rapport à elle-même, et un recul par rapport au sens ».

L’importance de l’écoute

Benoît Peeters explique qu’il existe chez Barthes le « désir d’une parole vraie », d’une « parole contemporaine de lui-même ». Ainsi, si la pensée du philosophe a beaucoup évolué, et est même passée par « des périodes d’arrogance scientifique », il y a, dans les derniers moments de sa vie, une idée importante : « être à l’écoute ». De fait, « il passe d’un discours de l’ordre du savoir et de la théorie à une recherche permanente d’un bien vivre », qu’il cherche à communiquer aux auditeurs de ses cours. Barthes « nous entraîne alors dans quelque chose de très inattendu », remarque Benoît Peeters : « au fond, nous n’apprenons pas énormément, mais nous pensons, nous réfléchissons, nous sommes emmenés à travers les idées et les concepts ».

Pour en parler

Éric Marty, écrivain, universitaire et éditeur de plusieurs œuvres de Roland Barthes, notamment les Œuvres complètes (5 volumes, éditions du Seuil, 2002). Il a établi l’édition définitive du Cours au Collège de France dispensé par Barthes sur la question du Neutre : Roland Barthes, Le Neutre. Cours au Collège de France (1978), éditions du Seuil, avril 2023.

Il a notamment publié :

Benoît Peeters, écrivain et scénariste. Il a préparé le diplôme de l’EPHE sous la direction de Roland Barthes.

Il a récemment publié :

Références sonores

Avec philosophie remercie chaleureusement les Éditions du Seuil d’avoir transmis de rares  enregistrements du cours du Collège de France donné en 1978 par Roland Barthes.

  • Archive de Roland Barthes, cours du Collège de France donné le 18 février 1978
  • Archives de Roland Barthes, cours du Collège de France donné le 3 juin 1978
  • Archive de Lila Braunschweig, auteure de Neutriser, Emancipation(s) par le neutre (éditions Les Liens qui libèrent, 2021), une interview menée par Manon de La Selle et Sam Baquiast, le 5 juin 2023
  • Chanson de fin d’émission : Chris et Indochine, « 3e sexe » (2022), reprise du titre de 1985 d’Indochine
Publié dans Citation, Écrivains, Philosophie, Radio, Roland Barthes, Sciences-humaines | Laisser un commentaire

André-Pierre ARNAL (1939-1924)

André-Pierre ARNAL (1939-1924)  s.d.

Publié dans ARTS, Expositions Musées, Technique picturale | Laisser un commentaire

« La Sorcière » de Jules Michelet, France culture

              Épisode 1/3 : Misère de la femme au Moyen-Âge

Le 8 février 1964, Roland Barthes, dans « La liberté coupable », présente l’essai de l’historien Jules Michelet, « La sorcière ». Publié en 1862, l’ouvrage donne à lire une réinvention du récit historique autour de cette figure emblématique qu’est la sorcière.
    • Publié en 1862, « La sorcière » de Jules Michelet réinvente le récit historique autour de cette figure emblématique. Dans cette deuxième partie de « La liberté coupable » diffusé en 1964, Roland Barthes commente le passage de la figure de la femme pauvre guérisseuse à celle de sorcière puissante.
    • Théoricien de la littérature et écrivain, Roland Barthes commente des extraits de « La Sorcière » (1862), de Jules Michelet, lus par le comédien Alain Cuny. Troisième et dernière partie de l’émission « La liberté coupable », diffusée sur France Culture en février 1964.

Publié dans Écrivains, Histoire, Philosophie, Radio, Sciences-humaines | Laisser un commentaire