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Méta
Archives de catégorie : Polaroïd
un rêve (Patrick Modiano)
« J’ai attendu sur le lit. J’ai fini par m’endormir et j’ai rêvé pour de bon : Une nuit d’été, très chaude. J’étais à bord d’une voiture décapotable. Je sentais la présence du conducteur mais je ne distinguais pas son visage. Du … Continuer la lecture
Publié dans Patrick Modiano, Polaroïd
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de l’ombre à la lumière
« Au terme de leur lente ascension dans l’obscurité, ils accédaient à un palier et à un couloir qu’éclairaient faiblement des ampoules nues. C’était ainsi. Ils passaient de la lumière à l’ombre et de l’ombre à la lumière. Il fallait s’habituer … Continuer la lecture
Publié dans Polaroïd
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ma fugue (Patrick Modiano)
« Je me souviens de l’impression forte que j’ai éprouvée lors de ma fugue de janvier 1960 – si forte que je crois en avoir connu rarement de semblables. C’était l’ivresse de trancher, d’un seul coup, tous les liens : rupture brutale et volontaire … Continuer la lecture
Publié dans Patrick Modiano, Polaroïd
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fuir (Patrick Modiano)
« Depuis vingt ans, elle avait été à bonne école avec moi pour apprendre l’art de se cacher, d’éviter les importuns, ou de fausser compagnie aux gens : placards où l’on se dissimule en dernier recours, fenêtres que l’on enjambe, escaliers de … Continuer la lecture
Publié dans Patrick Modiano, Polaroïd
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zone noire et silencieuse (Patrick Modiano)
« Maintenant qu’elle a traversé la place de Clichy, elle tourne enfin le dos au dix-huitième arrondissement. Elle laisse derrière elle ce quartier noyé pour toujours dans le couvre-feu. C’est comme si elle avait sauté à temps d’un bateau qui coulait. … Continuer la lecture
Publié dans Patrick Modiano, Polaroïd
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faire une fugue (Patrick Modiano)
« Qu’est-ce qui nous décide à faire une fugue ? Je me souviens de la mienne le 18 janvier 1960, à une époque qui n’avait pas la noirceur de décembre 1941. Sur la route où je m’enfuyais, le long des hangars de l’aérodrome … Continuer la lecture
Publié dans Patrick Modiano, Polaroïd
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traces (Patrick Modiano)
» Il faut longtemps pour que resurgisse à la lumière ce qui est effacé. Des traces subsistent dans des registres et l’on ignore où ils sont cachés et quels gardiens consentiront à vous les montrer. Ou peut-être ont-ils oublié, … Continuer la lecture
Publié dans Patrick Modiano, Polaroïd
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en résidence surveillée
« Là-bas, on serait à l’abri. Une angoisse fugitive se lisait sous le hâle des visages : dire qu’il faudrait sans trêve partir à la recherche d’un endroit que la guerre avait épargné et que ces oasis deviendraient de plus en … Continuer la lecture
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ce blanc, ce bloc d’inconnu et de silence (Patrick Modiano)
« Ce sont des personnes qui laissent peu de traces derrière elles. Presque des anonymes. Elles ne se détachent pas de certaines rues de Paris, de certains paysages de banlieue, où j’ai découvert, par hasard, qu’elles avaient habité. Ce que l’on … Continuer la lecture
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le cours d’une vie (Patrick Modiano)
« Il arrive aussi qu’un soir, à cause du regard attentif de quelqu’un, on éprouve le besoin de lui transmettre, non pas son expérience, mais tout simplement quelques-uns de ces détails disparates, reliés par un fil invisible qui menace de se … Continuer la lecture
Publié dans Patrick Modiano, Polaroïd
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Ondes de douceur (Patrick Modiano)
« Elle m’a pris le bras à cause de la rue en pente. Le contact de son bras et de son épaule me donnait une impression que je n’avais jamais ressentie encore, celle de me trouver sous la protection de quelqu’un. … Continuer la lecture
Publié dans Patrick Modiano, Polaroïd
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oubli (Patrick Modiano)
« Je me suis dit que plus personne ne se souvenait de rien. Derrière le mur s’étendait un no man’s land, une zone de vide et d’oubli. Les vieux bâtiments des Tourelles n’avaient pas été détruits comme le pensionnat de la … Continuer la lecture
Publié dans Patrick Modiano, Polaroïd
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sorties de secours (Patrick Modiano)
— Vous avez de la chance d’être encore à l’âge où l’on peut partir…» Ça m’avait échappé, comme ça. Moi aussi, j’aurais aimé partir au lieu de tourner en rond dans la périphérie de cette ville, comme quelqu’un qui ne … Continuer la lecture
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l’été (Patrick Modiano)
« Depuis longtemps déjà – et cette fois-ci d’une manière plus violente que d’habitude – l’été est une saison qui provoque chez moi une sensation de vide et d’absence et me ramène au passé. Est-ce la lumière trop brutale, le silence des rues, … Continuer la lecture
Publié dans Patrick Modiano, Polaroïd
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une sensation de bien-être (Patrick Modiano)
« J’étais allongé sur le matelas, le regard fixé vers le ciel et la cime des pins. J’entendais des éclats de voix qui venaient de la piscine, tout au fond, et des bruits de plongeons. Là-haut, entre les branches, des jeux … Continuer la lecture
Publié dans Patrick Modiano, Polaroïd
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Radiographie (Patrick Modiano)
« C’était la première fois que je me retournais vers le passé. Il avait fallu pour cela le choc de l’accident de l’autre nuit. Jusqu’alors j’avais vécu au jour le jour. J’étais un automobiliste sur une route recouverte de verglas et … Continuer la lecture
Publié dans Patrick Modiano, Polaroïd
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Asphyxie contrôlée (Patrick Modiano)
« Je me souviens que nous avons fait quelques pas dans les allées du jardin, autour de l’Aquarium. J’avais besoin de respirer à l’air libre. D’ordinaire, je vivais dans une sorte d’asphyxie contrôlée — ou plutôt je m’étais habitué à respirer à petits coups, … Continuer la lecture
Publié dans Patrick Modiano, Polaroïd
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se laisser glisser sur la pente (Patrick Modiano)
« La place du Trocadéro était beaucoup plus étendue et déserte que d’habitude à cause du clair de lune. Nous n’en finissions pas de la traverser et cette lenteur me procurait une sensation de bien-être. J’étais sûr que si je regardais les … Continuer la lecture
Publié dans Patrick Modiano, Polaroïd
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les dimanches soir (Patrick Modiano)
« Je me suis demandé quels pouvaient bien être les clients de cet endroit. Les membres d’une confrérie qui se communiquaient l’adresse à voix basse ou bien, le temps n’ayant plus cours dans cette rue, des gens égarés autour d’une table, … Continuer la lecture
Publié dans Patrick Modiano, Polaroïd
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immobile et silencieux (Patrick Modiano)
« Rester immobile et silencieux et se fondre dans le décor. Je m’asseyais toujours à la table la plus retirée. Et j’attendais. J’étais quelqu’un qui s’arrête au bord d’un étang au crépuscule et laisse son regard s’accommoder à la pénombre avant … Continuer la lecture
Publié dans Patrick Modiano, Polaroïd
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