fuir (Patrick Modiano)

« Depuis vingt ans, elle avait été à bonne école avec moi pour apprendre l’art de se cacher, d’éviter les importuns, ou de fausser compagnie aux gens : placards où l’on se dissimule en dernier recours, fenêtres que l’on enjambe, escaliers de service ou sorties de secours que l’on emprunte en catastrophe, escaliers roulants que l’on dévale en sens inverse… Et tous ces voyages lointains que j’avais entrepris non pour satisfaire une curiosité ou une vocation d’explorateur, mais pour fuir. »

Patrick Modiano, Voyage de noces, Gallimard ed, p. 94

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