Michel Schneider, la politique, le politique

« La politique est en train d’achever le politique, et l’administration de remplacer le gouvernement. Pour guérir un pays malade de ses désirs mal définis et qu’il fuit dans une infinie demande, un seul remède, le retour du politique, c’est à dire de la volonté. Le plus souvent les ambitions des politiques ignorent l’ambition d’une nation. Le pouvoir comme institution et comme passion n’est pas le cœur de la politique, mais peut-être sa perversion postmoderne. La politeia des Grecs était un ensemble de principes, une recherche de sens, une critique de la société par elle-même. C’est que les hommes politiques ont renoncé à faire de la politique. (…) Ajouter des dépenses aux dépenses, des fonctionnaires aux fonctionnaires, des promesses aux promesses. Des images aux images. »

Michel Schneider, Big Mother, Psychopathologie de la vie politique, Ed Odile Jacob, 2002, P 106-107

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