Michel Schneider, le manque à être

« Tout ce qui existe ne vit que dans le manque à être. », écrit Lacan.* L’environnement tutélaire de la première enfance doit donc être constitué et intérioriser pour que s’atténue la peur de mourir ou d’être abandonné. Dans notre passé le plus ancien, être et être aimé se nouent à jamais. Quels que soient les réels comportements de notre mère réelle, qu’elle était normalement dévouée où source de carence sans remède, la mère demeure dans l’inconscient une figure dispensatrice non seulement de soins et de nourriture, pourvoyant aux besoins, mais une source d’amour. Elle ne satisfait ceux-là quand signifiant celui-ci. L’enfant vit dans un état d’illusion, confié au seul soin d’une mère dans le rôle se fonde sur trois postulats, trois attentes : Elle sait, elle peut, elle veut toujours ce qui est bon pour lui. »
Michel Schneider, Big Mother, Psychopathologie de la vie quotidienne, Ed Odile Jacob, 2002, P 63

*J. Lacan, Le séminaire, livre VII, L’éthique de la psychanalyse, Paris, Le seuil, 1986, p 341

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