« (…) un monde comme le nôtre dont s’est retiré Dieu, s’éclaire pourtant à sa lumière : si l’on met Dieu hors jeu, on ne parcourt plus qu’une planète éteinte – on n’en perçoit que le ravage. Même absent, il provoque ce vertige qui nous lance vers le langage : le sacré s’allume avec le trou que la solitude de Dieu devenue notre image, ouvre dans le réel. » P 50
« Etre une personne, c’est connaître la dernière des solitudes »
Jean Duns Scot, cité par Yannick Haenel p 74
» C’est dans les choses confuses, écrit Léonard de Vinci, que l’esprit trouve matière à de nouvelles inventions » ; il ajoute qu’il en advient ainsi » en regardant les murs maculés de taches », où l’on devine « des compositions de batailles d’animaux ou d’hommes », des « paysages », des « choses monstrueuses ». p 91
Yannick HAENEL, La solitude Caravage, Fayard ed, coll Des vies, 2019