Roland Barthes et l’érotisme 

« L’endroit le plus érotique d’un corps n’est-il pas là où le vêtement baille ? C’est l’intermittence qui est érotique : celle de la peau qui scintille entre deux pièces ; c’est le scintillement même qui séduit ou encore : la mise en scène d’une apparition /disparition. »

 

Quatrième de couverture

« Que savons-nous du texte ? La théorie, ces derniers temps, a commencé de répondre. Reste une question : que jouissons-nous du texte ? Cette question, il faut la poser, ne serait-ce que pour une raison tactique : il faut affirmer le plaisir du texte contre les indifférences de la science et le puritanisme de l’analyse idéologique; il faut affirmer la jouissance du texte contre l’aplatissement de la littérature à son simple agrément. Comment poser cette question? Il se trouve que le propre de la jouissance, c’est de ne pouvoir être dite. Il a donc fallu s’en remettre à une succession inordonnée de fragments facettes, touches, bulles, phylactères d’un dessin invisible : simple mise en scène de la question, rejeton hors-science de l’analyse textuelle. »

Roland Barthes,  Le Plaisir du texte, Seuil ed, 1973, Paris

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