Une vérité (Patrick Modiano)

« Ce soir-là, nous avions dépassé son hôtel et nous marchions vers le carrefour Montparnasse. Il ne savait plus quel homme il était. Il m’a dit qu’au bout d’un certain nombre d’années nous acceptons une vérité que nous pressentions mais que nous nous cachions à nous-mêmes par insouciance ou lâcheté : un frère, un double est mort à notre place à une date et dans un lieu inconnu et son ombre finit par se confondre avec nous. »

Chien de printemps, Seuil ed, 1993, p. 121

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