Lacan (On ne perd pas son temps à écouter )

Dans le cadre de ses activités à la radio, Robert Georgin réalise de nombreux entretiens importants. Celui-ci est resté l’un des plus célèbres. Il s’agit des sept questions qu’il pose à Jacques Lacan et dont les réponses constituent l’émission « Radiophonie » diffusée les 7 juin et 29 novembre 1970.

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« Radiophonie » est le célèbre titre des réponses de Jacques Lacan aux sept questions que Robert Georgin lui pose à la manière d’une interview en 1970. Sept questions et sept réponses comme sept chapitres intitulés : Freud et Saussure, Structure et psychanalyse, Métaphore et métonymie, Inconscient et connaissance, Connaissance et savoir, Savoir et vérité, Impossible et réel.

« Cette radiophonie, à prime abord si peu radiophonique, se révèle en fait être aussi un mystérieux théâtre de la parole »

On peut lire la transcription des réponses de Jacques Lacan à ces sept questions dans le recueil posthume Autres écrits publié en 2001 aux Editions du Seuil. Lire Lacan c’est une chose, mais l’entendre en est une autre ! Il répond ici, pendant plus de deux heures à Robert Georgin. Une occasion rare de l’entendre discuter de ses idées et de sa théorie psychanalytique à un public large.

Retrouvez l’ensemble de la sélection « Mon passage en ce monde au nom de Lacan », un programme d’archives proposé par Albane Penaranda.

  • Par René Farabet et Robert Georgin
  • Avec Jacques Lacan (psychiatre, psychanalyste)
  • Atelier de Création Radiophonique – Jacques Lacan Radiophonie (1ère diffusion : 07/06/1970 et 29/11/1970)
  • Edition web : Documentation de Radio France
  • Archive Ina-Radio France
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Marcel PROUST, Terra incognita

« Quand, dans une famille, un des membres émigre dans la haute société – ce qui lui semble à lui un phénomène unique, mais ce qu’à dix ans de distance il constate avoir été accompli d’une autre façon et pour des raisons différentes par plus d’un jeune homme avec qui il avait été élevé – il décrit autour de lui une zone d’ombre, une terra incognita, fort visible en ses moindres nuances pour tous ceux qui l’habitent, mais qui n’est que nuit et pur néant pour ceux qui n’y pénètrent pas et la côtoient sans en soupçonner, tout près d’eux, l’existence. » 

Marcel PROUST, A l’ombre des jeunes filles en fleurs, p 88-89, Gallimard, coll Folio, 1988

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Charles MELMAN, conférence du 12/11/2019

ALI    Association Lacanienne Internationale

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TITIEN, Le Repos pendant la fuite en Égypte

TITIEN, Le Repos pendant la fuite en Égypte, vers 1510

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Jacques LACAN, Le Discours de Rome, France culture

Au fondement de l’enseignement de Jacques Lacan: le Discours de Rome en 1953

Le « Discours de Rome » prononcé en septembre 1953 par Jacques Lacan, constitue un moment décisif dans l’histoire de la psychanalyse française. Jacques Lacan en rappelle les points fondamentaux dans l’émission « Sciences et techniques », le 2 décembre 1966 sur France Culture.

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Le 2 décembre 1966, dans les matinées de France Culture, c’est un orateur fameux qui prend la parole. Le psychiatre et psychanalyste français Jacques Lacan est l’invité de l’émission « Sciences et techniques », à l’occasion de la parution d’Ecrits, son premier recueil publié aux éditions du Seuil. Cet ouvrage qui regroupe des articles, leçons et diverses interventions dispersées depuis 1936 dans de nombreuses revues, contient le texte de sa conférence donnée à Rome le 27 septembre 1953 et intitulée : Fonctions et champs de la parole et du langage en psychanalyse.

« L’homme fait sa croissance, autant immergé dans un bain de langage que dans le milieu dit naturel. Ce bain de langage le détermine avant même qu’il soit né »

Jacques Lacan revient sur les points principaux de cette conférence d’après-guerre, considérée comme charnière dans l’histoire de la psychanalyse française. Invoquant un retour à la pensée freudienne et en s’appuyant sur les apports de la linguistique structurale, Jacques Lacan entend rénover la pratique analytique en y montrant que l’inconscient est structuré comme un langage.

Retrouvez l’ensemble de la sélection « Mon passage en ce monde au nom de Lacan », un programme d’archives proposé par Albane Penaranda.

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Marcel PROUST, (…) l’amour, le mieux est de ne pas essayer de comprendre

« La vie est semée de ces miracles que peuvent toujours espérer les personnes qui aiment. Il est possible que celui-ci eût été provoqué artificiellement par ma mère qui, voyant que depuis quelque temps j’avais perdu tout cœur à vivre, avait peut-être fait demander à Gilberte de m’écrire, comme, au temps de mes premiers bains de mer, pour me donner du plaisir à plonger, ce que je détestais parce que cela me coupait la respiration, elle remettait en cachette à mon guide baigneur de merveilleuses boîtes en coquillages et des branches de corail que je croyais trouver moi-même au fond des eaux. D’ailleurs, pour tous les événements qui dans la vie et ses situations contrastées, se rapportent à l’amour, le mieux est de ne pas essayer de comprendre, puisque, dans ce qu’ils ont d’inexorable, comme d’inespéré, ils semblent régis par des lois plutôt magiques que rationnelles. Quand un multimillionnaire, homme malgré cela charmant, reçoit son congé d’une femme pauvre et sans agrément avec qui il vit, appelle à lui, dans son désespoir, toutes les puissances de l’or et fait jouer toutes les influences de la terre, sans réussir à se faire reprendre, mieux vaut devant l’invincible entêtement de sa maîtresse supposer que le Destin veut l’accabler et le faire mourir d’une maladie de cœur plutôt que de chercher une explication logique. Ces obstacles contre lesquels les amants ont à lutter et que leur imagination surexcitée par la souffrance cherche en vain à deviner, résident parfois dans quelque singularité de caractère de la femme qu’ils ne peuvent ramener à eux, dans sa bêtise, dans l’influence qu’ont prise sur elle et les craintes que lui ont suggérées des êtres que l’amant ne connaît pas, dans le genre de plaisirs qu’elle demande momentanément à la vie, plaisirs que son amant, ni la fortune de son amant ne peuvent lui offrir. En tous cas l’amant est mal placé pour connaître la nature des obstacles que la ruse de la femme lui cache et que son propre jugement faussé par l’amour l’empêche d’apprécier exactement. Ils ressemblent à ces tumeurs que le médecin finit par réduire mais sans en avoir connu l’origine. Comme elles ces obstacles restent mystérieux mais sont temporaires. Seulement ils durent généralement plus que l’amour. Et comme celui-ci n’est pas une passion désintéressée, l’amoureux qui n’aime plus ne cherche pas à savoir pourquoi la femme pauvre et légère, qu’il aimait, s’est obstinément refusée pendant des années à ce qu’il continuât à l’entretenir. Or, le même mystère qui dérobe aux yeux souvent la cause des catastrophes, quand il s’agit de l’amour, entoure, tout aussi fréquemment la soudaineté de certaines solutions heureuses (telle que celle qui m’était apportée par la lettre de Gilberte). Solutions heureuses ou du moins qui paraissent l’être, car il n’y en a guère qui le soient réellement quand il s’agit d’un sentiment d’une telle sorte que toute satisfaction qu’on lui donne ne fait généralement que déplacer la douleur. Parfois pourtant une trêve est accordée et l’on a pendant quelque temps l’illusion d’être guéri. »

Marcel PROUST, A l’ombre des jeunes filles en fleurs, p 71-73, Gallimard, coll Folio, 1988

 

 

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Matisse, Renoir, Picasso, Cézanne, Musée de l’Orangerie, Paris

Matisse, Renoir, Picasso, Cézanne, Musée de l’Orangerie, Paris

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re-présentations

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Que reste-t-il de nos amours ?, France culture

    • L’amour platonique n’est pas l’amour platonicien, mais une élaboration postérieure à la conception de Platon. Elle se développe dans la philosophie du néoplatonicien médicéen Marsile Ficin, pour qui l’amour doit être abstinent et non charnel. Mais l’amour sans sexualité existe-t-il vraiment ?
    • L’amour sépare-t-il ou réunit-il les individus ? Est-il asocial ou, au contraire, au fondement de nos sociétés ? Réponse au XVIIIe siècle avec l’Abbé Prévost, Laclos et l’amoureux préféré des philosophes, Jean-Jacques Rousseau.
    • Outils attrayants pour trouver l’amour aujourd’hui, les sites de rencontre sont accusés d’hypersexualiser nos relations et de sonner le glas de l’amour. Une rencontre virtuelle peut-elle être amoureuse ? Et si, au contraire, elle permettait de dépasser la quête d’un soi-disant idéal amoureux ?
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Joan Miró, Danse de personnages et d’oiseaux sur un ciel bleu ; étincelles.

Joan Miró, Danse de personnages et d’oiseaux sur un ciel bleu ; étincelles, 25 mai 1968

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Marcel PROUST, Changement

 » (…) chaque fois que la société est momentanément immobile, ceux qui y vivent s’imaginent qu’aucun changement n’aura plus lieu, de même qu’ayant vu commencer le téléphone, ils ne veulent pas croire à l’aéroplane. Cependant, les philosophes du journalisme flétrissent la période précédente, non seulement le genre de plaisirs que l’on y prenait et qui leur semble le dernier mot de la corruption, mais même les œuvres des artistes et des philosophes qui n’ont plus à leurs yeux aucune valeur, comme si elles étaient reliées indissolublement aux modalités successives de la frivolité mondaine. La seule chose qui ne change pas est qu’il semble chaque fois qu’il y ait  «quelque chose de changé en France ». »

Marcel PROUST, A l’ombre des jeunes filles en fleurs, p 88, Gallimard, coll Folio, 1988

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Jacques LACAN, cabinet

Jacques LACAN, cabinet

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CARAVAGE- Pierre BURAGLIO- Guido RENI, Nancy, Musée des Beaux-arts

CARAVAGE- BURAGLIO- Guido RENI
Nancy Beaux-arts, 27 mars 2024

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re-presentations

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carnet Lacan /2

«  C’est une loi fondamentale de toute scène critique que d’appliquer à une œuvre les principes mêmes qu’elle se donne elle-même à sa construction. Tâchez par exemple de comprendre Spinoza selon les principes que lui-même donne comme les plus valables pour la conduite de la pensée, pour la réforme de l’entendement.

Autre exemple Maimonide, personnage qui nous donne aussi certaines clés sur le monde. Il y à l’intérieur de son œuvre des avertissements exprès sur la façon dont on doit conduire sa recherche. Les applications à l’œuvre même de Maimonide nous permet de comprendre ce qu’il a voulu dire.

C’est donc une loi d’application tout à fait générale qui nous pousse à lire Freud en cherchant à appliquer à l’œuvre même les règles de la compréhension et de le de l’entendement qu’elle explicite. »

Carnet Lacan / Séminaire II / p.141

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Marine WALLON, Mantegazzia

Marine WALLON, Mantegazzia, 2020, huile sur toile, 130 x 170 cm

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L’idée européenne : comment la penser ? France culture

    • Le mythe d’Europe évoque un enlèvement, l’arrachement d’une femme à sa famille, d’une princesse païenne à sa terre natale d’Asie. Qu’est-ce que ce mythe révèle de l’Europe ?
    • L’idée d’Europe ne s’est pas constituée seulement dans l’enthousiasme de la création politique en période de paix. Elle a aussi été construite par des désirs impérialistes. Tsars, Soviétiques, Fascistes, Nazis, quelles étaient leurs idées de l’Europe ?
    • L’Europe s’est-elle construite par les idées ou par le commerce ? Peut-être les deux : plusieurs penseurs des 18e et 19e siècles l’envisageaient…
    • En 1935, lors d’une conférence, le philosophe Husserl évoque la crise que traverse l’Europe. Presque cinquante ans plus tard, Habermas propose de dépasser le modèle de l’Etat-nation en crise au profit d’une « constellation postnationale ». L’Europe ne se pense-t-elle pas toujours sur fond de crise ?
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Marcel PROUST, Regard vertical

« (…) j’avais vu passer sur le visage de l’Ambassadeur une expression d’hésitation et de mécontentement, et dans ses yeux ce regard vertical, étroit et oblique (comme, dans le dessin en perspective d’un solide, la ligne fuyante d’une de ses faces), regard qui s’adresse à cet interlocuteur invisible qu’on a en soi-même, au moment où on lui dit quelque chose que l’autre interlocuteur, le Monsieur avec qui on parlait jusqu’ici – moi dans la circonstance – ne doit pas entendre. « 

Marcel PROUST, A l’Ombre des jeunes filles en fleurs, p 50  Gallimard, coll Folio  1988

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Claire TABOURET, Le maquillage étude 1

Claire TABOURET, Le maquillage étude 1, 2015

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L’ennui : privilège ou fardeau ? France culture

    • Le romantisme du 18e siècle a fait de l’ennui « le mal du siècle ». Comment passe-t-on alors de l’ennui approché comme plainte subjective à l’ennui comprise comme un mal social ? Dans quelle mesure l’ennui des romantiques est-il le phénomène d’une génération ?
    • L’ennui possède des vertus créatrices. Dans quelle mesure l’insatisfaction face à l’ennui pousse-t-elle les situationnistes à la révolution ? Comment certains cinéastes travaillent-ils sur le renversement de l’ennui approché négativement ?
    • Qui s’ennuie dans la société ? Des individus ou des groupes sociaux sont-ils plus prompts à sombrer dans l’ennui, tel l’ouvrier qui travaille à la chaîne ou le tyran qui possédant tout se lasse d’un rien ? L’ennui trouve-t-il un terrain fertile dans certains contextes politiques ?
    • L’ennui, c’est peut-être d’abord l’ennui de soi : je suis ennuyé par le fait d’être moi, coincé avec moi-même, incapable de sortir de moi. Dès lors, le « moi » n’est-il pas le véritable objet de l’ennui ?
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Henri MATISSE, Intérieur aux aubergines

 

Henri MATISSE, Intérieur aux aubergines, 1911,  Musée de Grenoble

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Au bord

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