Michel Schneider, Shakespeare…

« Comédies où tragédies historiques, Shakespeare a tout dit sur le pouvoir, et l’actualité nous le rappelle chaque fois que nous regardons s’ébattre nos grands hommes si petits. Il y a encore de l’inconscient et c’est une chose que la politique redoute, sachant assez qu’elle en est de part en part animée. Il y a aussi, encore, toujours, du mal dans la délinquance, de la cruauté dans certaines grèves, des politiques publiques méchantes, des revendications sociales tyranniques, des plaintes agressives, de la bêtise dans le débat public, du vice dans certains êtres, de l’inhumain dans l’humaine condition. La politique n’arrivera pas à se débarrasser de ce qu’elle vise à civiliser : la guerre de tous contre tous et le conflit de chacun avec lui-même. »

Michel Schneider, Big Mother, Psychopathologie de la vie quotidienne, Ed Odile Jacob, 2002,  Page 13

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