Une note de Xtine Merbel.
"…la main! Tu cours comme une ligne de vie dans la paume de la ville. Tu fends la rue, tu répartis l’espace marche après contre marche, tu sépares l’ombre de la lumière. Tu appelles nos mains de passants pour croiser nos regards et nos sourires. Pour nous désarmer et laisser nos peurs en bas ou en haut de l’escalier. Ce temps-là, celui de la montée, celui de la descente, tu le veux tout à toi. Quel bonheur d’être une main courante!"
Monter sans se tenir…et descendre en courant…
C’est pour bientôt !
C’est l’ultime sursaut, celui du corps qui n’en peut plus d’avancer dans les jours puis d’attendre, défait dans le plus pur désoeuvrement. Attendre est un bienfait car l’on attend avec patience la venue salvatrice, la venue de la mort. J’attends, déchiré d’impatience ou traversé de trop de paix, d’une paix inquiétante. J’attends avec mon visage de loup, tournant en rond dans l’immédiat, avec mon visage de faim et de soif, avec mes deux mains si nues qu’elles ne peuvent plus rien tenir.
…la main! Tu cours comme une ligne de vie dans la paume de la ville. Tu fends la rue, tu répartis l’espace marche après contre marche, tu sépares l’ombre de la lumière. Tu appelles nos mains de passants pour croiser nos regards et nos sourires. Pour nous désarmer et laisser nos peurs en bas ou en haut de l’escalier. Ce temps-là, celui de la montée, celui de la descente, tu le veux tout à toi. Quel bonheur d’être une main courante!
C’est un sillon que creuse magnifiquement la main à plume de Merbel. Bravo et merci pour cette balade photographique.