une sorte de rêve abstrait

" A cet égard, on comprend l’hésitation et même le recul de quelques uns devant la peinture de Nicolas de Staël d’apparence trop élémentaire pour eux. Ils lui cherchaient une profondeur, et celle-ci, il la leur présentait, comme fond les grands artistes, tout en surface, et avec ce dépouillement qui est si long à obtenir à partir d’une richesse originelle, dépouillement d’ailleurs qui n’entame en rien cette richesse. […] Cette peinture faite à l’aide des sensations tactiles et motrices, qui emploie la truelle et le couteau plus que le pinceau, finit par caresser le cœur. C’est -comment dire ?- une sorte de rêve abstrait."
Portrait posthume de Nicolas de Staël, Jean Grenier 1955

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3 réponses à une sorte de rêve abstrait

  1. Blabla dit :

    ou concret, le rêve, trop concret: brisé sur l’angle de la vie.

  2. Ossiane dit :

    Beaucoup de retard et peu de temps pour commenter. Superbe contre-plongée géométrique qui frôle le dépouillement dont parle Jean Grenier. La précedente photo est dans le même esprit.

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