L’Ombre interne (III.4)

010605_5010605_6010605_7010605_8

L’Ombre interne (III.4)
(Publication de ce texte les jours impairs de Juin & juillet 2005)

“Vous êtes bien au 04 91 39 48 24, n’hésitez pas à me laisser un message après le signal sonore.”

— Pardonnez-moi. Pardonnez-moi. J’ai pleuré après votre départ quand j’ai imaginé vos yeux se fixer sur mon commandement. Combien de temps on peut parler sur cette machine ? Vous ne savez pas ce que j’endure depuis que vous m’avez abandonnée. Même pas un signe de vous. Dans le Sud-Ouest, il y a des téléphones, pourtant. Vous m’avez punie. Vous le pouvez, vous… Une nuit, j’ai rêvé que j’avais acquis la force de renoncer à vos visites. Je ne souffrais plus, dans mon rêve. Mais au matin, je me suis éveillée en pleurant. Je ne pourrais pas vous dire cela en vous regardant. Oui, votre regard me traverse littéralement quand vous attendez que je cesse de parler. Vous en jouez. Et de vos silences aussi… Ce message, vous allez le découvrir en rentrant, je vous en prie ne m’en voulez pas.
Un soir, nous avions pris la décision de…
On sonne à la porte, c’est Assomption, je suis obligée d’arrêter.
Est-ce que tout a été enregistré ?

Ce contenu a été publié dans Works in progress. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire