Le Séminaire

« S’agit-il d’un lieu réel ou d’un lieu fictif ? Ni l’un ni l’autre. Une institution est traitée sur le mode utopique : je trace un espace et je l’appelle : séminaire. »

Ces lignes pourraient ressembler aux paroles d’un enfant qui nommerait hâtivement le lieu où il joue, l’espace de son jeu en utilisant le mode conditionnel pour en signifier les règles.

Où était le Séminaire de Roland Barthes ?
De quelles lois trouvait-il sa substance ?
Suffit-il de nommer pour qu’advienne la loi ?

Rien de tout ça et tout ça en même temps si l’on admet que l’institution est une fiction qui consiste dans la réalité en autorisant, en validant. A partir de là, Un Séminaire, ce lieu où l’on est censé transmettre et faire travailler les savoirs peut tenir du seul fantasme, c’est-à-dire de cette réappropriation de la réalité par la fiction et subir un traitement sur le mode utopique.
RB trace un espace de jeu, un espace pour la fantaisie dans lequel on pourrait créer des Squiggles (Winnicott) pour favoriser la circulation d’objets transitionnels propres à lover le réel sur le fictif. Dès lors tout serait permis à partir de la première des règles qui nous unit : la langue.

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