Palais de Tokyo, Paris (30 décembre 2003).
Ces immenses vitraux accueillent tout visiteur de ce temple de l’art contemporain et veillent, en particulier, sur les consommateurs de la cafétéria. Ces formats saisissent par leur monumentalité, mais surtout par la présence de ces visages qui déclinent des regards : bienveillants, rieurs, interrogateurs, doux, délicatement mélancoliques, perdus, insistants, en arrière, jamais indifférents.
Cet ensemble propage une lumière colorée sur les corps dispersés dans un espace éclaté en plusieurs zones grâce au volume dégagé.Où regardent ces hommes et ces femmes, issus d’ethnies différentes, nous ne saurions le dire, mais ils partagent la même sérénité de l’être-là, de ce que l’on appelle « la présence ». Oui. Certains artistes ont compris très tôt la force de « La Présence » d’un visage, tel les artistes qui peignaient les portraits du Fayoum.
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