Cette ville lavée à grande eau (Patrick Modiano)

« Tout à l’heure, j’essayais d’imaginer sa première journée à Paris et j’avais la certitude que c’était une journée semblable à celle d’aujourd’hui où de grandes éclaircies succèdent aux giboulées. Un vent atlantique agite les branches des arbres et fait se retourner l’étoffe des parapluies. Les passants s’abritent sous les portes cochères. On entend les cris des mouettes. Le long du quai d’Austerlitz, le soleil brillait sur les trottoirs mouillés et les grilles du jardin des Plantes. Elle traversait pour la première fois cette ville lavée à grande eau et chargée de promesses. Elle venait d’arriver à la gare de Lyon. »
Chien de printemps, Seuil ed 1993, p. 22-24

Ce contenu a été publié dans Patrick Modiano, Polaroïd. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire