L’ombre interne I.8 (Théâtre)

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L’OMBRE INTERNE I.8
(Publication de ce texte les jours impairs de Juin & juillet 2005)

8

— Alors c’est ici que vous attendez chaque nuit. Que faites-vous entre les appels, racontez-moi, un peu.
— Amalia, je préférerais vous ramener dans votre chambre.
— Dieu!, ne prenez pas cet air.
— Donnez-moi le bras, je vous ramène.
— Désormais, c’est moi qui viendrai vous voir.
— Suivez-moi, Amalia.
“Il se crispe sur le gros cahier noir et n’ose plus affronter mon regard comme un enfant coupable… Les narines se sont dilatées et…”
— Qu’est-ce qui vous prend ?
— Voilà des mots que j’aurais pu écrire sur un cahier. Luc, il y a des commentaires sur les malades, c’est ça ? On a écrit avec des mots brefs que j’étais une emmerdeuse, c’est ça ? Vous ne parlez plus, Luc ? Il a perdu sa langue… Ha, tiens !, il condescend à jeter un regard sur la vieille Amalia…
— Que cherchez-vous ?
— Peut-être à vous faire désirer ma sortie…, ou quelque chose comme ça… Vous m’en voulez ?… Oui, je le sens…, vous commencez à me détester…
— …
— J’ai fait un rêve cet après-midi… Vous ne voulez pas que je vous le raconte ?… Non ?… Vous ne savez pas, je sors demain…
— …
— Vous m’entendez, Luc ?

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