L’ombre interne I.6 (Théâtre)

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L’OMBRE INTERNE I.6

(Publication de ce texte les jours impairs de Juin & juillet 2005)

6

— …tout le couloir ?…
— Une partie seulement… Ce n’est pas écrit sur le carnet de liaison ?
— Je ne crois pas ?…Votre sortie est sûrement proche. Que dit Ponsard ?
— Rien. Il passe le samedi, dit mécaniquement “comment ça va ?” et puis il se retire avec sa cohorte de blancs becs… C’est étrange de recouvrer l’usage de ses membres inférieurs, on se retrouve comme un enfant, hésitant et incertain… On pense que le sol sous nos pieds se dérobe mais en vérité, c’est notre tête qui tourne. Je voudrais faire quelques pas, avec vous.
— Maintenant ?
— J’étais sûre que ça vous gênerait. Vous êtes comme les autres, vous préférez voir les malades mais couchés.
—…
— J’ai fait une liste, regardez sur la tablette.
— “Cahiers à spirales de 96 pages, Clairefontaine de préférence, un double décimètre, un stylo rouge et un noir, puis des enveloppes autocollantes et une tablette de chocolat noir fourrée à la pâte d’amande
— Et votre diabète ?
— Sert à rien de me protéger de la sorte. Si je veux manger du chocolat, j’en trouverai par d’autres moyens. Demanderai à Assomption, par exemple. Oui Assomption, pas la peine de faire ces yeux ronds ! Ma femme de ménage, elle rapplique dès que je l’appelle.
— Je comprends maintenant pourquoi votre taux de sucre ne baisse pas malgré le traitement.
— Occupez-vous de vos affaires !
— Demandez à Assomption !
— LUC ! !
— Pas la peine de hurler, Amalia, vous ne me faites pas peur.
— Pourquoi le dire !! ?

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