LettreMort

« Peut-être n’écrit-on jamais que des lettres ? Et à des morts, comme s’ils étaient vivants. Mais la littérature est la chambre de personne. Ecrire presque sans y être, sans y être ni pour soi ni pour personne, ou alors à peine, du bout des mots, comme on borde un enfant dans son lit, pour qu’il s’en aille rêver ailleurs. Ecrire comme on ferme une lettre, en y mettant la pointe de la langue dans la colle, avec ce léger recul de dégoût pour une chose doucéreusement sale, mais secrète et close, qui ne me regarde plus. »
Michel Schneider, Morts imaginaires, Folio ed.

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