Lieux

Si l’on tentait de suivre une trajectoire, si l’on essayait d’envisager ce texte comme des arrêts sur image qui cassent une continuité rêvée : on reconnaîtrait des stations qui découpent une ligne. A ces stations, je me suis arrêté, j’ai pris le temps de regarder, de voir autour ce texte, à la langue somme toute trés classique et qui pourtant nous détourne vers des morceaux de savoirs inapperçus ou inconnus.
J’ai vécu le texte de Roland Barthes comme comme un plan sans limites et qui envelopperait d’un même geste l’histoire de ma formation, le passé de mes lectures, le plaisir de la stupéfaction. Aussi, pour être en mesure de repérer sa diversité, j’ai dû tracer d’autres lignes sur le plan, de circonscire de petits territoires de langage, tous arbitraires bien sûr, mais qui m’ont permis de suivre les trajectoires de Roland Barthes où des lieux ont été dégagés. On peut tirer avantage de la multiplicité des voies ouvertes et considérer ce travail dans une confusion apparente puisqu’il fut rédigé au gré des demandes du texte. Ce texte de RB, fort, inéluctable, discret, ce texte qui relance mon désir dans les injonctions d’une vérité où j’ai tenté de négocier avec la fascination.
Les écrits, les paroles de RB, rapportés ici et là m’accompagnent depuis longtemps et pourtant, ils ne sont jamais devenus des objets familiers. Autrement, je n’aurais pas pu écrire.

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