Images 2

« Le texte ne « commente » pas les images. Les images « n’illustrent » pas le texte : chacune a été seulement pour moi le départ d’une sorte de vacillement visuel, analogue peut-être à cette perte de sens que le Zen appelle un satori ; textes et images, dans leurs entrelacs, veulent assurer la circulation, l’échange de ces signifiants : le corps, le visage, l’écriture, et y lire le recul des signes. »

Alors que dans l’Empire des signes , la collection des images rassemblées est un autre du texte et mieux, un texte autonome, dans le Roland Barthes/Roland Barthes, les photographies légendées ( si elles constituent « la part de plaisir que l’auteur s’offre à lui-même ») n’ont pas le même statut. Certes, elles signalent le plaisir que l’auteur a pris à les choisir, à les ordonner, mais elles ne sont pas supportées par une légende, dans l’Empire des signes elles rajoutent du sens, un sens plus ouvert car innommé. Du Japon, Roland Barthes laisse derrière lui des traces de son regard sans combiner l’image au texte, alors que dans le RB/RB, les documents sont là aussi pour remplir le contrat éditorial fixé par la collection qui a accueilli cet ouvrage (Ecrivains de toujours, au Seuil )

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